Fier de ses origines et de son histoire !
On a coutume de dire que le Maroilles est le plus fin des fromages forts. Mais encore faut-il localiser ses origines et évoquer son histoire pour mieux comprendre la richesse de son caractère…
La plus septentrionale des croûtes lavées… |
Le Maroilles appartient à la catégorie des fromages à pâte molle et à croûte lavée et s’apparente ainsi, du moins sur le papier, au Pont-l’évêque normand et au Munster alsacien. Cependant, à l’instar de ses illustres « cousins », il se singularise par une odeur, une saveur et une consistance très spécifique, que l’on ne peut obtenir qu’en Thiérache, son terroir d’élection traditionnel. Preuve en est : il bénéficie par décret depuis 1976 d’une appellation d’Origine Contrôlée (AOC) qui limite sa fabrication à ce seul territoire.
Du petit fromage d’Abbaye… |
Le Maroilles tire son nom de la commune éponyme l’Avesnois dans le Nord. Les textes nous rapportent que, dès le VIIe siècle, les moines de l’Abbaye de ce village transformaient le lait en fromage. Ils préservèrent jalousement ce privilège jusqu’au XIe siècle puis, rançon du succès, la fabrication fut étendue aux villages avoisinants. Il fallait alors comme aujourd’hui – 1 à 4 mois pour affiner un fromage, ce qui nous autorise à imaginer un Maroilles « moyenâgeux » proche du goût de celui que nous connaissons aujourd’hui.
…Au fleuron de la Thiérache |
4166 tonnes de Maroilles vendues en 2014 dont 275 tonnes de Maroilles fermier. |
Les adhérents au Syndicat du Maroilles : |
Pendant de longs siècles, la fabrication du Maroilles demeura cantonnée à l’Avesnois. Petit à petit, cependant, les herbages luxuriants de la Thiérache seront mis à contribution, la zone de production gagnant de plus en plus sur l’Aisne. Dès le second empire, la mutation amorcée pour transformer la Thiérache en région herbagère et le développement de la production laitière se révèleront déterminants. Dès lors, le Maroilles ne cessera d’accroître sa production, augmentant du même coup sa notoriété.